🧾 Principe juridique n°69
- Dr. Sarmad

- 9 nov.
- 2 min de lecture

« Le geste habituel d’une personne muette équivaut à une expression verbale » (Article 70 – rédigé par le Professeur Dr. Muzahim Mustafa)
Définition du mutisme (Kharas) :
Le mutisme désigne l’incapacité à parler ou la restriction de la langue à s’exprimer. Il se divise en deux catégories :
Mutisme congénital (original) : Incapacité de parler dès la naissance, communément appelée « abkam ».
Mutisme accidentel : Incapacité temporaire ou acquise à parler, due à une maladie, une peur, un traumatisme ou d’autres causes.
Puisque la personne muette s’exprime par l’écriture ou par des gestes, la loi islamique reconnaît ces formes de communication. Bien que l’écriture soit généralement plus précise, les savants ont statué que les gestes d’une personne muette sont des indicateurs valides de consentement, équivalents à l’écriture. Ces gestes — qu’ils soient faits avec la main, la tête ou toute autre partie du corps — remplacent l’expression verbale en cas de nécessité.
⚖️ Domaines d’application :
Achat et vente
Mariage et divorce
Affranchissement d’esclaves
Autres transactions juridiques
Exception : Les gestes ne sont pas acceptés comme témoignage dans les affaires de peines légales (hudud), car ces peines sont écartées en cas de doute.
Exemples d’application :
Si un mari fait un geste de la main à son épouse indiquant le divorce, celui-ci est valide.
S’il hoche la tête pour accepter une vente, la transaction est valide.
Remarque :
Un mouvement de tête latéral indique un refus.
Un mouvement de tête vertical indique une acceptation.
🏛️ Note finale :
Il s’agit du dernier principe présenté issu de la Majallat al-Ahkam al-Adliyya (Code ottoman de jurisprudence). Les autres principes sont disponibles sur le site du Conseil de jurisprudence du Canada. Nous entamerons désormais l’étude des principes juridiques hors Majalla, suivie de l’exploration des théories du fiqh (nadhariyyat fiqhiyyah).








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